Le Cercopithèque à queue de soleil (Allochrocebus solatus)
- Camille Delaplace
- 10 avr. 2020
- 2 min de lecture
Le cercopithèque à queue de soleil (Allochrocebus solatus), aussi appelé cercopithèque à queue dorée, est un primate découvert récemment, en 1984. Il est reconnaissable avec ses couleurs de pelage typiques, ses longs membres noirs, un dos brun tirant vers le roux, une collerette blanche au niveau de la gorge et des touffes blanches sur les oreilles, mais il se distingue surtout grâce à sa longue queue grise et blanche se terminant de jaune-orange vif.

Il se retrouve dans les forêts primaires humides situées au centre du Gabon, lui permettant d’avoir un régime opportuniste, composé principalement de fruits, de légumes mais aussi de racines, de graines, d’écorces, de jeunes tiges, de fleurs, de feuilles, d’insectes et plus rarement d’oiseaux. Il se déplace essentiellement au sol, faisant de lui une espèce semi-terrestre, voire terrestre.
C’est entre autres à cause de ses habitudes de déplacement que cette espèce est aujourd’hui classée « quasi-menacée » sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), mais aussi et principalement du fait de son endémisme restreint aux forêts du centre du Gabon (son aire de répartition étant parmi les plus petites de celles des primates d’Afrique), et de l’ignorance du nombre et de la taille des populations. Bien qu’il soit difficile à capturer, les pièges au sol font que ce cercopithèque est menacé de chasse illégale. Par ailleurs, l’exploitation forestière de son environnement est jugée comme l’une des plus grandes menaces impactant ses populations.

Un groupe est généralement composé d’une vingtaine d’individus, comportant un mâle dominant, une quinzaine de femelles avec leurs petits, ainsi que quelques autres mâles en périphérie du groupe. La colonie en semi-liberté du CIRMF est constituée de 29 individus au sein d’un enclos de 0,7 hectares.
L’objectif de l’étude liée à cette espèce est de réviser l’organisation sociale du groupe, et de déterminer si le statut hiérarchique de la mère explique le rang social du descendant, son occupation spatiale et son accès à alimentation.

Bonjour Camille, A regarder ces magnifiques photos, je m'interrogeais : QUI étudie l'autre ??? ;-) Continue à nous envoyer de belles photos (on voyage à notre manière...). Bisous.